VOULEZ-VOUS PARLER FRANÇAIS AVEC NOUS?

Musique



Je nous vois tous assis devant
Mais le front baissé, les épaules dedans
Avec dans les yeux toutes les larmes d'avant
Et ça crève et ça crève d'ennui, devant
Je nous vois tout transis dedans
Et le froid qui s'échappe et qu'on sent devant
Immobiles comme au lit, dormant
Et la vie qui s'éteint doucement

Je nous rêve tous debout devant
Descendant dans la ville, marchant
Tu le prends, tu le vois dedans
Dans le cœur, la colère des gens
Là debout et la rade devant
Là devant, le vent d'ouest entrant
Tu le prends, tu le vois maintenant
Dans le cœur, la colère des gens

Là debout et la mer devant
Là devant et la vague venant
Tu le prends, tu le cries dedans
Dans le corps, la révolte des gens

Là debout et la mer devant
Là devant et la vague venant
Tu le prends, tu le cries dedans
Dans le corps, la révolte des gens



Je ne t'ai jamais dit
mais nous sommes
immortels.
Pourqoui es-tu parti
avant que je
te l'apprenne?
Le savais-tu déjà?
Avais-tu deviné
que des dieux se cachaient
sous nos faces
avinées?

Tous les baisers reçus
savais-tu
qu'ils duraient?
Qu'en se mordant la bouche
le goût en revenait?
Et qu'il y avait du sang
qui ne sècherait pas?
Tu me donnais la main
pour boire de ce sang là

Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes immortels
immortels
immortels.
As-tu pensé parfois
que rien ne
finirait?
Et qu'on soit là ou pas
quand même on y
serait
Et toi qui n'es plus là
c'est comme si
tu étais
plus immortelle que moi
mais je te suis de près.

Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes immortels
immortels
immortels
 
 
Benjamin Biolay
Dans la Merco-Benz




Benjamin Biolay, Novembre toute l'année


Une vie en demi pente
La lumière absente
Une pavillon de brique de lierre
Quelque part sur terre

Une vie en demi teinte
La lumière absinthe
C'est toujours le même film qui passe
Quelque part sur place

Novembre toute l'année
Toute l'année c'est novembre
Le ciel blanc
Le ciel est blanc cassé

La pluie à contre jour
Le temps des retours
Des grands départ dans l'autre sens
Quelque part je pense

Novembre toute l'année
Toute l'année c'est novembre
Le ciel est blanc
Le ciel est blanc cassé




Si j'avais le coeur dur comme de la pierre
J'embrasserais tous les garçons de la Terre
Mais moi j'ai le coeur comme du chewing gum
Tu me goûtes et je te colle

Une moustache, de la classe et du panache
Une peau de vache, taillée à la hache
Un petit cul, un gros, un chevelu
Un mal rasé, un maudit, un paumé

Irrésistiblement amoureuse, c'est emmerdant


Si j'avais le coeur dur comme de la pierre
J'embrasserais tous les garçons de la Terre
Mais moi j'ai le coeur comme du chewing gum
Tu me goûtes et je te colle

Un androgyne, un amant, un James Dean
Une belle bagnole, des poils sur les guiboles
Une arlésienne et des tonnes de "je t'aime"
Un beau salaud, le roi du rodéo

Irrésistiblement amoureuse, c'est emmerdant

Rouler des pelles à tire-larigot
Mon coeur d'artichaut me laisserait sur le carreau
Les garçons sont trop beaux
Les garçons sont trop beaux

Irrésistiblement amoureuse c'est emmerdant
Irrésistiblement emmerdeuse c'est amusant




Moi Lolita


Moi je m'appelle Lolita
Lo ou bien Lola
du pareil au même
moi je m'appelle Lolita
quand je rêve aux loups
c'est Lola qui saigne
quand fourche ma langue, j'ai là
un fou rire aussi fou
qu'un phénomène
je m'appelle Lolita
Lo devie, Lo aux amours diluviennes
Moi je m'appelle Lolita
collegienne aux bas
bleus de methylene
moi je m'appelle Lolita
colereuse et pas
mi-coton, mi-laine
motus et bouche qui n'dis pas
à maman que je
suis un phénomène
je m'appelle Lolita
Lo de vie, Lo aux amours diluviennes

Refrain
C'es pas ma faute
et quand je donne ma langue aux chats
je vois les autres
tous prêts à se jeter sur moi
c'est pas ma faute à moi
si j'entends tout autour de moi
hello, helli, t'es a (l.o.l.i.t.a)
moi lolita